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 Interview M. Fortin!

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Florence
Journaliste actif
Florence


Nombre de messages : 82
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Date d'inscription : 14/11/2005

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MessageSujet: Interview M. Fortin!   Interview M. Fortin! EmptyDim 25 Mar à 14:20

Interview Mr Fortin !

Que faites vous exactement à Notre Dame ?
J’ai deux casquettes : celle de cadre éducatif m’occupant des classes de terminales du site du parchamp, pour l’orientation, la gestion des retards, des absences, les relations avec la famille… Et celle de directeur des études, j’ai la responsabilité des emplois du temps, des réunions d’orientation, de l’organisation des bacs blancs, du baccalauréat, du forum carrière, de la répartitions des salles. J’organise également les AI en seconde, je fais le calendrier de l’année scolaire, je supervise les plannings des contrôles… Soit toutes les taches du directeur des études.

Parlez-nous de votre carrière, de votre vie.
Je suis arrivé ici en 1961, comme élève, à l’époque c’était une école, collège, et lycée de garçons. J’étais en 4ème, plus tard, j’ai eu un bac série scientifique, C à l’époque.
Après, j’ai fait des études supérieures, un peu d’électronique…pour raison de santé j’ai du abandonner et je suis reparti vers les mathématiques. En parallèle, comme tout étudiant, j’ai pris une place en tant que surveillant à l’école Notre Dame de Boulogne, puisque ce n’était pas encore un lycée. J’ai assuré à un moment l’internat du primaire et j’ai été en même temps laborantin (je m’occupais du laboratoire). Après, je suis passé surveillant général et comme j’avais mis le pied à l’étrier, un jour je suis passé cadre. J’ai gravi les échelons. M. Sporrer est arrivé comme directeur des études, ce que je fais actuellement, puis il a pris la place du Père St Pierre qui était directeur à l’époque, et là j’ai hérité de son poste de directeur des études.

Etiez-vous élève à la même période que M. Sporrer ?
M. Sporrer était deux années avant moi. J’ai connu aussi M. Pochon, vous vous ne l’avez pas connu, mais il n’était pas dans la même classe que moi. A présent, je trouve dans les professeurs des anciens élèves (Melle Sion, Mlle Boubal, Mme Simonnard…).

Notre Dame était comment à l’époque ?
Le changement s’est fait surtout en 78, où il y a eu une restructuration de tous les établissements de Boulogne. Pourquoi on a fait cette restructuration ? Parce qu’a Boulogne, existaient trois établissements : le lycée et collège Dupanloup (que des filles), le lycée et collège St joseph (que des filles) et le collège et lycée Notre-dame (que des garçons). Les établissements de filles avaient du mal à assurer les séries scientifiques. Nous de notre coté, on avait du mal à assurer les séries littéraire et économique qui commençaient à faire surface. Les directions des trois établissements se sont réunies et ont décidé, pour sauvegarder l’enseignement catholique a Boulogne, qu’il n’y aurait plus que deux établissements qui seraient école et collège et un seul qui serait lycée. D’où la mixité. Notre Dame avait déjà tous les labo, était beaucoup plus avancé dans le domaine scientifique, c’est probablement pourquoi il a été choisi comme lycée. Il y a eu un énorme mouvement de cadres, de profs, de responsables… on a eu un mélange des trois établissements.
On y a perdu les internats et surtout l’esprit d’établissement. Certaines personnes faisaient leur scolarité à Notre-dame de la 11eme à la terminale. On se connaissait tous, on connaissait même les professeurs du primaire. L’école comptait 600 élèves, maintenant nous sommes à plus de 1000. Et les élèves ne font que 3 ans à Notre dame.
Les meilleurs moments que j’ai pu passer, c’est à l’Ecole Notre dame, il y avait un grand esprit de famille. Mais il est vrai aussi, que certaines personnes ne supportent pas de faire 10 ans dans le même établissement.



Est-ce qu’il y avait des bals de fin d’année avant ?
Avant les années 78, on avait des sortes de kermesses, avec le primaire. C’était des balades à dos de poney, des jeux, il y avait des compétition sportive…c’était vraiment la fête. C’est là qu’on voyait un investissement énorme de la part des professeurs. De plus, comme ils s’occupaient de toutes les classes ils connaissaient tout le monde.
Ensuite, après la restructuration on a eu pendant quelques années des fêtes. On peut remercier très fort les présidents d’A.P.E.L. de l’époque, qui ont fait beaucoup, comme récemment Mme Leclerc…Cela devenait plus difficile car on avait des « grands », on ne pouvait plus leur proposer les poneys.

A votre époque, où étaient les chambres de l’internat?
On avait trois internats, un au deuxième étage du bâtiment des terminales. Après, il a disparu et les internats se trouvaient au troisième étage du bâtiment St Louis et au 2ème étage du bâtiment d’accueil pour le primaire.

Tous les élèves étaient internes ?
Quand je suis arrivé en 61, il y avait encore à peu près 160 élèves internes, de toute la France, pour environ 400/500 élèves au total. Il y avait des internes de Strasbourg par exemple, ils restaient donc le dimanche.

Et la salle de DST elle existe depuis longtemps ?
C’était alors une salle de Théâtre, il y avait de grandes représentations.

Est-ce qu’il s’est passé quelque chose ici en 68 ?
Très peu, ça a été très calme, la répercussion est plutôt arrivée après, en 69.

Quand a été crée le lycée ?
En 1890.

Des anecdotes ? Sur des élèves…
Je ne suis pas loin de partir à la retraite et j’essayais de faire une estimation l’autre jour du nombre d’élèves que j’avais pu côtoyer. Je crois que rien que pour les terminales j’approche de 9000. Mais j’ai débuté avec le primaire, en tant que surveillant et c’est une très très bonne école. On apprend à être très patient et c’est très constructif, j’ai monté, notamment avec les internes, des crèches vivantes extraordinaires et des pièces de théâtre.
Alors des anecdotes, et bien il y a 10 ans, j’était dans la rue Escudier et je rencontre sur une dame qui me dit : « M. Fortin vous me reconnaissez ? Non sûrement pas ! » Et je lui ai dit son nom et son prénom lorsqu’elle était élève en 1978-79..
L’autre jour, j’étais au restaurant et il y a une personne qui se lève et me dit : « vous êtes bien M. Fortin ? » Elle aussi je me souvenais de son nom.
A présent, j’ai même des élèves dont j’ai eu les parents. Mais s’ils n’arrivent pas jusqu'à la terminale, c’est plus difficile de se rappeler des élèves.

Le journal…
Quand il y a des expériences faites par les élèves, j’aide cette initiative, et quand il y a un journal performant comme celui de l’année dernière et de cette année, c’est un bon moyen de communication qui permet de faire vivre le lycée. Cela joue sur son bon fonctionnement.

Votre livre, film, préféré ?
Mon film préféré, c’est peut être West Side Story.
Comme auteur, j’aime beaucoup Frison Roche, tout ce qui est en rapport avec la montagne. Je suis passionné par tout ce qui est en rapport avec la nature. Quand je quitte Notre Dame, j’aime bien me retirer dans mon petit Sud Ouest où je suis complètement perdu dans la nature et cela me fait énormément plaisir. J’ai une maison entre Lot et la Dordogne, et c’est là que je pense, comme on dit vulgairement, finir mes vieux jours.

Et vous avez des projets pour votre retraite ? Des choses que vous auriez toujours voulu faire ?
D’abord voyager ! Parce que quand on est dans l’enseignement et notamment moi personnellement, en tant que directeur des études, je suis là le 16 août et je pars d’ici après le bac vers le 14 juillet. Donc, c’est très difficile d’envisager de faire un grand voyage quelque part. Plus tard je pourrai voyager quand j’en aurai envie.

Quels pays par exemple ?
Sans aller trop loin, j’aimerai beaucoup voir tout ce qui est Norvège, Suède, Irlande… Tous ces pays là, je connais déjà pas mal l’Allemagne. Et puis après, j’aimerais bien la Réunion…un peu plus chaud.

Vous parlez quelles langues ?
Je parle mieux l’espagnol que l’anglais, je n’étais pas un élève très doué en anglais, étant donné qu’au lycée, je favorisais plutôt les matières scientifiques. Il faut dire que les langues à l’époque…par contre j’aimais bien l’espagnol.

Un mot de fin ?
J’ai beaucoup appris au lycée Notre Dame de Boulogne, en tant qu’élève mais aussi en tant qu’éducateur. Vivre et travailler avec les jeunes est très enrichissant, c’est un monde où on apprend mutuellement les valeurs humaines de notre société, comme la loyauté , la franchise, et le savoir-vivre.
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