je vous transmet l'article de Mathilde Méchin de TES1
L’ECONOMIE FRANCAISE: PERSPECTIVE 2006
L’année 2005 se termine, et comme chaque fin d’année, place aux bonnes résolutions ! Et notre économie française alors ? A-t-elle pris les siennes ? Qu’elle les tiennent ou pas, voici, (sans pour autant être visionnaire) un aperçu de ce qui nous attend pour 2006…
Quand je dis économie, j’entends d’un côté :croissance économique pure du pays, mais j’entends aussi l’emploi, la société, la bourse et le développement durable.
Cela nous donne ainsi notre Petit Sommaire :
• ECONOMIE : Une croissance bien morose...
• EMPLOI : Pénurie !On met les jeunes au régime...
• SOCIETE : Encore plus de français !
• ENTREPRISE : La « délocalisation - mania »
• DEVELOPPEMENT DURABLE : L’or noir s’épuise…
• Source : Alternatives - économiques (hors série N°66)
I-Croissance : C’est Oui ou Non ??
?Les deux ! Heureusement, il y croissance mais elle demeure faible : Le PIB ne devrait guère augmenter de plus de 1,5%, contre 2,3% l’année précédente !
?La timidité de la croissance, ne va pas arranger la situation de l’emploi français : car qui dit croissance, dit besoin d’embauche !
?En ce qui concerne la consommation des ménages et des entreprises (investissements), la banque centrale prévoit en 2006 une hausse des taux d’intérêts de 0,25 points de % pour éviter l’argent « pas cher » et ainsi limiter l’inflation. Cette hausse des taux d’intérêts ne risque donc pas d’arranger notre consommation, ni l’emploi !
II- Emploi : la pénurie !
?Rappel : Si l’emploi a progressé de 15% depuis 15 ans, il stagne tout de même depuis 2002, d’où la hausse du chômage qui demeure très mal indémnisé. Cette progression cache un développement de plus en plus importants des emplois précaires et la disparition des emplois non salariés (c’est à dire les indépendants)
?Cependant, le taux de chômage engage depuis 7mois consécutifs en France une diminution constante, il s’établit ainsi à 9,7% ! Certes, il reste cependant l’un des plus hauts d’Europe, mais cette diminution semble à la fois peu fiable et quand même encouragente.
?Mais (il y a toujours un “mais”), pour 2006, la pénurie d’emploi semble plus particulièrement toucher les 15-29 ans. 17,4% des actifs sont sans emploi en 2004, deux fois plus que la moyenne des 30-49 ans. Et ce malgré l’augmentation de la part des diplômés de l’enseignement supérieur, passée de 33% à 41% entre 1992 et 2005. Le diplôme reste évidemment une bonne assurance “anti-chômage” , mais les offres d’emplois exigent de plus en plus de qualifications. Encore faut-il distinguer selon le sexe : les jeunes femmes sont davantage pénalisées.
III-Société : Encore plus de français !
?En matière de données démographiques, cette année aura été marquée par un grand changement : on ne compte plus tous les habitants tous les 9 ou 10ans, mais seulement une fraction tous les ans. On y perd en précision, mais on y gagne en actualisation !
Bref, cette nouvelle formule des données démographiques nous indique 300 000 habitants de plus ! Si on fait le calcul, nous sommes environ 60 561 200 à se partager l’hexagone.
IV- Entreprise : La « Délocalisation – mania » fait peur…
? La délocalisation : au sens strict du terme, il s’agit d’une entreprise qui ferme un établissement de production industrielle (1) en France pour en ouvrir un du même type ailleurs et en réimporter la production(2), en raison surtout d’une main d’œuvre bon marché.
?Il est cependant difficile de mesurer l’ampleur des délocalisations mais on peut tout de même l’évaluer en étudiant par exemple les chiffres des pertes d’emplois industriels (1) ou ceux de l’évolution des importations(2).
(1)-Par exemple pour le textile, on comptait 451 000 emplois en 1990 et on n’en compte aujourd’hui plus que 213 500, soit une baisse de plus de 50% en 5 ans ! Pour 2006, le mouvement s’accélère…
(2)- La part des importations directe de biens manufacturés a augmenté elle de 25% entre 1993 et 2004.
Ces deux exemples chiffrés nous indiquent donc que de plus en plus d’entreprises délocalisent leurs unités de production (en nous laissant tout de même les sièges sociaux). D’un côté, ce système ne peut être que favorable au profit de l’entreprise, il reste cependant très dangereux pour les emplois salariés industriels…
V- Développement durable : vers un épuisement des ressources en 2006 ?
?Le pétrole bon marché pourrait bientôt n’être qu’un souvenir : la demande, notamment liée au transport, continue à croître face à une production qui sature.
?L’année 2006 va donc être le moment de modifier nos modes de vie et de consommation car le patrimoine naturel mondial est gravement menacé, il en va même de notre confort à tous. Les réserves de pétrole s’épuiseraient dans quarante ans au rythme de la consommation actuelle. Pour 2006, la consommation finale de pétrole (en Europe) devrait s’élever à environ à 630 000 000 tonnes pour 307 400 000 personnes…La demande d’or noir va donc continuer de s’élever malgré la flambée des prix, car la dépendance vis-à-vis de pétrole reste forte…
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